D.L.
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Jean-Pierre RABATELphoto tirée de l'Effort n°237-238 décembre 1983 Voici l'interview exclusif de Jean-Pierre Rabatel, champion de Lyon, champion de France 1972 et 1978. Bonjour Jean-Pierre, merci d'avoir accepté cet interview. J'ai préparé une liste de questions. Tes réponses permettront aux lyonnais, mais aussi grâce à la puissance d'internet aux internautes francophones de te connaître mieux. Bonjour Richard, merci à toi de me l’avoir proposé ! Ta date de
naissance, Lieu de naissance 10
avril 1949 à Lyon Comment es-tu venu
aux dames ? Par
mon grand père RABATEL Joseph , qui était membre du Damier Lyonnais de
nombreuses années. Lui-même avait appris à jouer pendant la guerre de 14 dans
les tranchées jusqu’en 17 ou il fut gazé et blessé à la jambe. Il a eu
l’honneur de perdre contre le maître Marcel Bonnard à l’aveugle. A quelle période ? De
1962 à 1965, je jouais pour faire plaisir à mon grand père, principalement
aux vacances d’été. Fin 64, j’étais à peu près de la force de mon grand
père (joueur à 2 pions). Autrefois,
entre 1900 et 1960, les maîtres ne jouaient qu’exceptionnellement avec des
joueurs de niveau inférieur, et lorsqu’ils le faisaient, c’étaient avec un
rendement de pion, d’où les termes de joueur à 2 pions ou joueur à 1 pion. Quand
as-tu rejoint le D.L. ? Par quel biais ? Début
1965 mon grand père m’a amené au club qui venait de quitter la taverne
Rameau pour le bar de la manille, rue Tupin. Qui
était ton maître ? Georges POST Maître National et Maître Problémiste qui m’a pris en charge et enseigné le jeu, et dès les premiers contacts, les coups Raman et Van Bergen. Sous l'oeil attentif de Ton Sijbrands,
1967 Qui
t’a marqué le plus parmi les anciens du DL et pour quelle raison ? En
65, les 3 intouchables du damier étaient Georges Post, René Fankhauser
(champion de France 45), et Antoine
Mélinon. Abel
Verse
du Damier Parisien (4 fois Champion de France), n’est venu à Lyon qu’à sa
retraite en 1966. Un
autre bon joueur, mais la maille en dessous des précédents : Béchaz
un pur Lyonnais. Celui
qui m’a le plus marqué est sans conteste Post. Ancien commandant et
pilote de chasse dans l’armée de l’air, il avait de nombreuses histoires de
guerre à raconter, dans une verve et une gouaillerie qui n’appartenait qu’à
lui. Son
expérience damique également lui avait permis de rencontrer des champions du
monde comme Piet Roozenburg, Keller, Ghestem, Bonnard et son talent de
narrateur égayait les discussions du Damier Lyonnais. Mais
je m’en voudrais de ne pas citer tous les anciens du Damier Lyonnais. Marcel Rausch, Duffaux trésorier et commissaire de police, Roger Pochettino et son père Charles les mécènes du Damier Lyonnais et pourvoyeurs en saucissons maisons pour le tournoi annuel des « Pions d’or », Juan, Juhel, Didier, Chambon qui avait en permanence un cure-dents à la bouche, Swirydo, Dominici, Camoisson, Mahuet, Santoro père avec son fort accent espagnol et son fils Paul , Rabatel Joseph mon grand père, Chauvot et ses 2 fils Paul et ? (parmi ses 9 enfants), Valour le grand pote de mon grand père et bouilleur de cru, Liautier qui perdait toutes ses parties de championnat en 3ème série pendant 4 ans, mais n’en était pas moins un des plus assidus du damier et je lui rends hommage, Faure, Durand, Henri le vendeur de télévisions, Arakelian, Jean Lignoz et bien sûr le président d'honneur Delacroix. Citons encore Mélique Muradian, Chaloin, David Aknin toujours dévoué à la cause du DL, Susskind le très distingué professeur de yoga, André Mélinon (frère d’Antoine) très fort joueur également, mais retiré dans l’Isère Après
moi, sont arrivés d’autres joueurs Jean-Yves Maquet que j’ai connu
en classes préparatoires au Lycée du Parc, Jean-Pierre Dubois que je
regrette d’avoir perdu de vue, Jean Chaze, Sangaré un africain très
doué qui a progressé d’un pion en une seule journée, les piliers du
Damier villeurbannais actuel : André Dugas, Raoul Menéroud, Elie
Benyamine, Aldo Ronchi. Et d’autres de passages à Lyon Philippe Lesnes,
Stéphane Faucher, Philippe Jeanneret, Alain Chatelet Un premier souvenir
damiste ? En
1963, avant de faire partie du Damier Lyonnais, j’ai été à la taverne
Rameau voir mon grand père qui jouait. Une immense salle relativement obscure
avec de nombreuses (une douzaine je pense) tables de billard très largement
espacées avec des lampes avec abat-jour conique et descendant très bas pour éclairer
les billards. Les volutes de fumées apparaissaient clairement dans les cônes
de lumière qui détachaient les tapis verts dans l’obscurité de la salle. Au
fond de la salle, une soixantaine de joueurs de dames et d’échecs, avec, je
crois, plus de joueurs de dames que d’échecs, et un silence religieux. C’était une simple visite, mais elle reste gravée dans ma mémoire. Un
premier succès ? Aout
1965 Post
m’inscrit à mon premier championnat de France à Dijon organisé par Henri
Cordier. Je n’avais encore
jamais fait de championnat, pas même celui de Lyon puisqu’il était déjà
commencé. Première
partie de mon premier championnat, je joue contre un dénommé PION. Tout
un symbole dans ce nom, prédestiné au jeu de dames. Une partie classique. Il
veut faire un 2 pour 2 de dégagement par 18-22 27x29, mais je prends par 28x26
et il s’aperçoit qu’il a donné 2 pions pour rien. Tout confus d’avoir
gagné 2 pions sans les avoir mérité,
je lui fait remettre son coup. Oui, vous entendez bien, ce n’est pas lui
qui a demandé, c’est moi qui lui ai fait rejouer. En fait je m’étais dit ,
si il me laisse cela, c’est que le gain ne pourra pas m’échapper. Néanmoins,
dans la suite de la partie, j’étais stressé par l’angoisse d’une éventuelle
nulle. Heureusement, la partie s’est terminée d’une façon logique. Depuis,
je n’ai plus jamais fait remettre de coup en championnat. Première partie,
première victoire. Championnat de France 1965, Amiens JP Rabatel (à gauche) contre Fontier Je
remportais finalement la catégorie Promotion devant une trentaine de joueurs
dont Gérard Fontier qui faisait ses débuts, Daniel Bof, Pinet, Alain
Lankar, Montenot de Dijon, Pérolini, et bien d’autres qui
m’excuseront après bientôt 40 ans de
ne pas m’en rappeler. Au dessus il n’y avait à l’époque que 2 catégories :
Honneur et Excellence. En
excellence Michel Hisard gagna encore le titre, alors que Georges
Mostovoy qui faisait son premier championnat en France terminait dans le
milieu. Cordier, à cause de l’organisation de ce championnat a dû
redescendre en Honneur. Je
rend hommage à Henri Cordier pour son organisation, et son dévouement
à la cause du jeu de dames. Même, si j’ai été en conflit avec lui par la
suite, je l’ai très souvent apprécié, et je lui reconnais aussi de grandes
qualités. Le succès que tu
considères comme le plus important dans ta carrière ? 1972
Champion de France Excellence (
note webmestre : Nationale Mais
avant d’en arriver là, : 1966
Paris vers la place Clichy. Championnat de France,
je joue dans la série Honneur. J’y rencontre d’ailleurs Fidèle
Nimbi pour la première fois. Je joue contre Boucher, Alexeline
l’homme au cigare (il en avait toujours un) et quelques autres. Là, c’est
plus dur et je ne peux pas remporter le titre. En Excellence, Mostovoy,
profitant de l’absence de Hisard, écrase tout le monde avec 19 points
et le second a juste la moyenne à 12 points. 1967 Catégorie Honneur à Amiens. Je suis hébergé chez mon ami que j’ai perdu de vue Gérard Fontier. Après 4 parties, j’ai misérablement 2 points alors que Alexeline a déjà 8 points. Il reste 4 parties Et bien, Alexeline n’a plus fait un seul point, je gagne mes 4 dernières parties et je termine 1er avec 10 points. Championnat de France 1967, Amiens JP Rabatel opposé à M.Alexeline 1968
Nîmes Organisé
par Louis Dalman. Première participation en Excellence avec Hisard,
Mostovoy et Bajolle, et la participation surprise de Fankhauser . Après
de bonnes premières parties et un gain contre Bajolle, je ne réussis
pas les 0,75 de moyenne permettant de rester en Excellence. 1969
Perpignan Je
regagne la série Honneur. 1970 Toulon
Hisard domine
toujours. Je termine comme Raoul
Delhom
avec la moyenne. Organisé par Michel
Revest 1971
Nantes J’obtiens
un bon classement derrière Hisard et Mostovoy. 1972
Bordeaux dans
la patrie du grand père Robert Matra, le spécialiste du
losange Barteling. Citons également Loscertalès. C’est là que je
gagne mon premier championnat de France. Série Nationale et Excellence 19.. de gauche : Christian Fiol, Michel Deydier, Luc Guinard, Fidèle Nimbi, Jean Leloup, Robert Biagianti, Saramito, Jean-Pierre Dubois, Raoul Delhom, Daniel Issalene, Henri Cordier, Jean Maubon, Jacques Vigne, Jean-Pierre Rabatel J’en
gagne un second en 1978 à Dijon devant Dubois, Daniel Issalène et
Nimbi Ton
parcours international ? Une partie dont tu te souviens ? J’ai
très peu joué sur la scène internationale par manque de temps, c’est
d’ailleurs ce qui m’a manqué pour progresser. Néanmoins, j’en
garde des souvenirs impérissables : 1966 Tournoi
Brinta à Hoogezand-Sappemeer 2ème
série , Résultat très moyen. En première série jouaient en particulier Sijbrands,
Andreiko, Wiersma, Kuyken, Roozenburg, Mostovoy . J’étais
hébergé chez un joueur de Hoogezand (Harry
Kolk)
en compagnie d’autres joueurs comme Paul
Germain (Haïti) et Harm Wiersma âgé
alors
de 13 ans et demi et qui jouait déjà en première série. J’étais souvent
en compagnie de Mostovoy, seul
autre Français. 1967 Tournoi du
Sucre à Leeuwarden 2ème
série J’ai
fait également 2 tournois du sucre à Amsterdam dont un en première série, et
en particulier une belle nulle contre Anatoli Gantwarg. Je partageais une
chambre commune avec Gournier et Mostovoy et le championnat d’Europe 1971 dans lequel j’ai perdu contre les grands Sijbrands, Andreiko, fait nulle contre van der Sluis et gagné contre Bergsma. Championnat d'Europe 1971, JP Rabatel (de dos) en partie contre A.Andreïko Egalement
un tournoi International à Lille, avec un bon résultat, et notamment une nulle
avec Wiersma où après un début catastrophique, je suis obligé
de cracher un pion au 20ème temps, mais je le crache de telle manière
que Wiersma est obligé de
me le rendre 5 ou 6 temps plus tard et je peux arracher une nulle. Une partie
Homérique, l’une de mes plus belles malgré le début ou la crainte me fait
jouer de travers. Enfin
un dernier tournoi à Genève où
j’ai gagné Kuyken Des souvenirs ? Un jour, un nouveau, Kruger est venu remplacer Liautier dans sa position de perpétuel perdant. Il perdait toutes ses parties, et néanmoins, à la fin de chaque partie amicale ou de championnat, il sortait un petit carnet pour consigner le résultat et le nom de son adversaire. C’est bien grâce à ces joueurs là que le Damier Lyonnais a existé. Championnat
d’Europe 1971 à Soukhoumi en Géorgie sur les bords de la mer noire. Au
milieu du championnat un banquet. Les toasts se succèdent, et arrive le tour
d’Andreïko qui termine son toast par « que le meilleur gagne »,
et alors Sijbrands, pince sans-rire, se lève et dit « Spassiba !»
(Merci en russe). Deuxième
souvenir de ce championnat d’Europe 71 : mais non celui là, je ne
peux pas l’écrire, je ne peux que le raconter. Combien
de fois as-tu été champion de Lyon ? Plusieurs
fois, mais lorsque je retrouverais les dates, je les donnerais (1968,1970). A l’époque
c’était dur, il y avait Post, Mélinon, Verse, Fankhauser, et parfois Béchaz.
Oui, je dois avoir quelques parties quelque part. Si
tu devais décrire les joueurs lyonnais éminents que tu as croisés (en quelque
mots) René
Fankhauser : Il
était portier à l’Hôtel des Beaux Arts, Place Jacobin. Toujours habillé en
noir avec une montre à gousset reliée par une chaîne. Le vétéran du Damier.
Joueur classique et qui fréquentait seulement les joueurs de son niveau, mais
sans orgueil cependant. Abel
Verse : Il
avait une voie très fluette. Dès le début de la partie, il pionnait. Sa
maxime : ne jamais essayer de compliquer la partie, elle se complique bien
toute seule ! Devenait dangereux en fin de partie. Antoine
Mélinon :
Très réservé. Toujours très appliqué dans toutes ses parties, y compris
dans les parties amicales. Quand il hochait de la tête, cela signifiait qu’il
estimait avoir une position avantageuse. Georges
Post :
Le président et l’animateur du
Damier Lyonnais. Un jeu plus agressif et,
parfois, plus vulnérable que les autres. Oswald
Béchaz :
Un des piliers du Damier Lyonnais (et,
quelquefois, du bar de la manille). Il avait une très mauvaise vue (cataracte).
Un autodidacte du damier sans notion des ouvertures et des combinaisons
classiques, mais joueur de combinaisons. Didier :
Malgré
son strabisme, c’était un joueur dangereux car il cherchait uniquement les
combinaisons, et les voyait très bien. Egalement un grand amateur de coinche
comme Béchaz, Dominici, et moi-même.
Quel
style de partie préfères-tu ? J’ai bien sûr commencé par la partie classique, la
seule pratiquée au Damier Lyonnais en 1965. Pas de parties Roozenburg,
ni de partie Bonnard. Quelle est ton ouverture préférée ? et pourquoi ? Comment les
as-tu étudiées ? A l'époque il n'y avait pas grand chose je crois, le livre
d'Agafonov n'existait pas... Je n’ai pas vraiment d’ouverture préférée car je ne
les ai pas vraiment étudiées. J’ai regardé des parties et des variantes,
bien sûr, mais rien de très suivi. Je ne sais pas réciter une ouverture par cœur,
j’ai seulement acquis un ensemble d’automatismes résultant de principes généraux
de position. Dans quel stade de partie te sens-tu le mieux ? Pourquoi ? J’ai du mal à répondre à cette question, mais néanmoins je n’aime pas m’approcher du 50ème temps quand je suis pris à la pendule. En dehors de cela j’aime bien toutes les phases de la partie, sauf peut-être les fins de parties ultra compliquées avec plusieurs dames.As-tu souvenir d'une combinaison ? (la tienne et celle d'un
autre joueur) Dans mes parties, j’ai très peu souvent gagné par des combinaisons, mais plutôt par position. Alors avant que je retrouve des combinaisons faites en parties, je te transmets un petit problème de ma fabrication. Ce problème facile pour un programme est difficile pour les humains, et représente un peu ce que j’aime bien dans le jeu de dames : « les finesses » comme dirait Raoul Delhom.Quel livre (de dames bien sûr!) conseilles-tu au débutant et
au joueur confirmé et pour quelles raisons ? Pour la petite histoire, je possédais
l’ouvrage de Pierre Ghestem. Il m’avait été donné par un
joueur de Givors Merkouloff, un russe immigré en France et professeur de
mathématiques (mathématiques spéciales). Ce livre, je l’ai prêté un jour
a quelqu’un, et impossible de me souvenir qui c’était. Pour un débutant, je conseillerais d’abord le classique Cantalupo
qui balaye un peu l’ensemble du damier. Ensuite les livres de Dubois pour les parties Roozenburg et Keller sont très bien faits. Cela me fait penser que je viens de retrouver le Cantalupo de mon grand-père. Il lui a tellement servi qu’absolument toutes les pages sont détachées les unes des autres, mais il n’en manque aucune. Et chaque page comporte ses nombreuses annotations personnelles ou phrases soulignées au crayon à bille, avec les rapiècements nécessaires avec un scotch qui a jauni depuis le temps. Penses-tu rassembler des éléments et publier un jour un ouvrage à partir peut-être de tes archives ? Pour le moment, je n’ai jamais envisagé d’écrire un ouvrage, mais bon ce n’est pas définitif... Pourquoi
t’es-tu éloigné de la compétition pendant tant d’années ? Le
mariage, les enfants, la vie professionnelle, et surtout le sentiment que pour
aller plus loin dans la progression, il fallait faire les tournois étrangers
pour affronter les très grands, ce que je n’avais pas le temps de faire, et
d’autre part, le jeu de Dames, ça prend beaucoup de temps, trop de temps. Est-ce
que la reprise l’année passée au tournoi d'Avignon veut dire que tu n’as
pas dit le dernier mot ou c’est simplement la passion du jeu qui s’est imposée
malgré tout ou encore autre chose ? D’abord
quelque chose a changé. Jusqu’à il y a deux ans, je n’avais pas d'internet
chez moi, pour la bonne raison que j’étais dans l’informatique depuis 30
ans sur le plan professionnel. Internet
me permet à nouveau d’affronter de chez moi, de très forts joueurs. Ainsi
j’ai pu jouer contre Schwartzman
(perdu) et j’ai pu gagner une partie rapide (5+2) contre le GMI Heins
Meijer
. Et, en cela, internet change toute la donne. Les logiciels aussi de plus en
plus forts sont devenus des partenaires sérieux sur le plan stratégique. Exemple : un morceau d'une partie jouée contre Souleymane Keita un joueur Parisien très fort (et plus fort que moi, surtout en parties rapides) dans un tournoi sur internet, cadence 5+2, voici la position : Après avoir joué rapidement jusqu’à ce stade,
Souleymane a réflechi longtemps (1 mn) pour son dernier pionnage agressif par
24-29 X29. Je me rends rapidement compte que la position des blancs
n’est pas si solide que ca, car : 48-42 va m’interdire définitivement 39-33 même après
15-20 puis 20-24 et même 14-20. Ca va bloquer toute l’aile gauche des blancs 31-26 est suivi de 11-17 et il ne me reste plus qu’à m’éclater sur les bandes Il ne reste plus qu’à laisser tout le centre par 34-30,
27-21 ou 27-22 C’est la que j’ai une idée que je vais analyser
pendant 1 minute 30, ce qui ne me laissera plus qu’une minute 30 pour terminer
la partie. 28-22 !! blocage complet de l’aile gauche des
noirs car 11-16, et 12-17 sont sanctionnés par une combinaison . 14-20 étant
interdit, il ne reste plus que la suite 15-20 48-42 20-24 42-37 et les noirs sont obligés de rendre un pion 25-30 34x25 en espérant le rattraper par 12-17 qui est aussitôt puni par l’estocade 31-26 X 40-34 X 45X34. Les noirs ont rattrapé leur pion, mais ils sont mats à cause de la menace, et même24-29 échoue sur 50-45 X X34 mat. Après le coup de dames, il ne me restait plus que 15 secondes, et j’ai pu terminer la partie grâce aux 2 secondes supplémentaires à chaque coup joué.
Sans conteste, c’est le plus beau gain que j’ai pu réaliser en partie rapide. Pour
revenir à ta question, Avignon représente le besoin de
m’évaluer en compétition sérieuse,
au cas ou l’envie de rejouer me reprenne vraiment. Dans quelques années,
j’aurais plus de temps, et donc, il me faut éviter de perdre les réflexes. Comment
vois-tu le monde damiste français aujourd'hui ? Les
Français ont un peu progressé dans l’ensemble, mais les Russes et Hollandais
sont toujours aussi forts. Qui
t'impressionne le plus parmi les joueurs ? Merci d'avoir bien voulu te prêter à ce jeu pour l'histoire ! Cela me permet de communiquer aux damistes d'aujourd'hui un témoignage du passé et de revivre de merveilleux instants ! Merci à toi. Mes félicitations pour ce site, ton dynamisme et ta volonté de pérenniser le Damier Lyonnais. R.Przewozniak - Lyon, janvier 2001 &&&&& Pour illustrer les propos de Jean-Pierre voici quelques parties : D'abord deux morceaux du jeune prodige lyonnais (années 60) : coup Raman (mentionné dans l'interview placé dans la partie du championnat de France Excellence B contre Deydier et un coup contre Alexeline.
Wiersma-Rabatel 1-1, Lille 14 juin 1974
Rabatel-Gantwarg et Tchegolev-Rabatel 1974 Tournoi de Sucre
Parties du Championnat de France 1978
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